Les principes de l'alimentation

Sommaire:

-connaissance du système digestif
-les aliments
-les besoins du cheval

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connaissance de base de l'appareil digestif

Le système digestif commence par:

la bouche:

le cheval utilise ses dents pour couper l'herbe, de ces lèvres pour ramasser les grains, sa langue sert à envoyer les "bouchés" vers l' œsophage et à aspirer l'eau ( même principe qu'une pompe).
Un cheval mange lentement et mâche longtemps ( par exemple pour 2.5 kg de foin il faut 1 heure de mastication)


le parynx

il s'agit du carrefour entre la trachée ( système respiratoire) et l'œsophage (système digestif). Le voile du palais agit de la même façon qu'une trappe il empêche que l'air, l'eau et la nourriture ne retourne dans la bouche ( c'est pour ça qu'un cheval ne peut respirer par la bouche).

L'oesophage

Est un tube de 1m50 de long qui traverse le thorax et qui transporte la nourriture jusqu'à l'estomac grâce à l'activation de muscle qui poussent la nourriture que vers l'intérieur.

L'estomac

Le cheval possède un petit estomac de 15 à 18 litres mais il y a que 12 litres de volume utile, il digère mieux quand il n'est pas complétement plein d'où l'utilité de donner en petit quantité en plusieurs repas.
Le cardia qui se trouve à l'entrée de celui ci est une sorte de clapet qui empêche les aliments de remonter dans l'œsophage, le cheval ne peut donc pas vomir.

L'intestin grêle

Il s'agit d'un long tube qui mesurent plus de 25m et qui est divisé en 3 segments:
- le duodenum, qui mesure qu'un mètre après l'estomac
- le jejenum qui représente pratiquement la totalité de l'intestin grêle
- l'iléon mesure entre 30 à 60 cm et se trouve avant le gros intestin

Le gros intestin

Il se compose de 4 parties:
- le caecum: long d'environ 1m, il s'étend dans le flanc du cheval. Il possède un volume important ( 30 à 35 litres)
-le colon: (6 à 8 mètres), les aliments y restent 18 à 24 heures
- le petit colon: il sert à former les crottins
- le rectum: est le tuyau d'évacuation des crottins ( il mesure que 30 cm)

La digestion du cheval

La digestion est la transformation des aliments en nutriments comme par exemple:
- les glucides en glucose
- les lipides en acides gras
- les protides en acides aminés

Le cheval possédant qu'un estomac est classé chez les monogastrique, la durée du transit est en moyenne de 48h mais l'évacuation totale peut prendre jusqu'à 4 jours.

La digestion se fait en 2 phases:

- celle enzymatique dans l'estomac et l'intestin grêle
- une de fermentation microbienne dans le caecum et le colon.

Les dents ont une grande importance dans la digestion, un défaut de mastication ou d'une malformation peut être à l'origine d'une mauvaise digestion. La mastication stimule également les mouvements de l'estomac, pendant celle ci les aliments sont mélangés à la salive ( formation du bol alimentaire), un cheval adulte sécrète par les glandes salivaires 35l/ par jour environ ( par exemple 1kg de foin nécessite 4l de salive)

Les aliments:

Le choix des unités:

Elles permettent d'estimer la valeur nutritive des aliments:

UFC= unité fourragère cheval ( correspond à la valeur énergétique )

MADC: matière azoté digestible cheval ( s'exprime en g par kg, elle correspond à la quantité d'acides aminés apportée par chaque aliment )

Taux de MS: % de matière sèche d'un aliment ( teneur brut-teneur en eau)

Minéraux: rapport ca/p

Les fourrages:

a) Le foin: il est riche en glucides, en vitamines, en calcium et potassium mais pauvre en protéines et en substances minérales.
pour choisir un bon foin il faut faire en fonction de sa couleur, de son odeur et de son nombre de feuilles, il est également préférable de regarder le stade de récolte.
( le foin de luzerne est très riche en énergie, protéines et vitamines A, il faut donc faire attention à la quantité donnée)

b)Fourrage dit frais:

- L'herbe: elle est riche en vitamines et minéraux, mais de façon irrégulière vu que ça varie en fonction des saisons. Une prairie dans la norme doit être composé de graminées ( ray grass, fétuque, fléole ...) et en légumineuses ( luzerne, lotier, trèfle ...).

L'ensilage: utilise le principe de conservation en anaérobie
- ensilage direct: 16 à 20 % de MS
-ressuyé: 20 à 25 % de MS
-préfané: 25 à 45 %
en sachant que pour les chevaux il est recommandé un minimum de 35 % de MS

L'ensilage de mais est souvent utilisé par la filière viande, il est conseillé aussi d'éviter l'ensilage de luzerne et de trèfle il est pas consommable pour les chevaux seul celui d'herbe est mis en pratique.

L'enrubannage: est l'intermédiaire entre le foin et l'ensilage ( à consommer dans les 48 heures après ouverture ).

La paille: est essentiellement utiliser comme lest et litière, elle n'a pas d'importance nutritive chez le cheval.

Les céréales:

riches en énergie mais déséquilibrées en minéraux.

a) l'avoine: céréale tendre elle peut donc être mangé entière, c'est la céréale la moins énergétique ( riche en MADC mais pauvre en calcium et vitamine A ) mais elle chauffe ( au niveau de l'estomac )

b) le mais: très riche en énergie mais pauvre en MADC, il ne faut pas dépasser les 15% de la ration et aplatir le grain ( soit distribuer en floconné ou concassé)

c)l'orge: sert de compromis entre le mais et l'avoine, il est important de l'aplatir. Son rapport phosphocalcique est meilleur et contient moins de cellulose que l'avoine.
Les besoins du cheval

Le fonctionnement de l’organisme est à l’origine de dépenses entraînant des besoins en éléments nutritifs : constituants
énergétiques, protéines, minéraux, vitamines et eau.

il y a deux types de besoin:

-les besoins d'entretien sont liés aux dépenses de la vie des animaux tels que le fonctionnement du coeur, la marche, l'activité biochimique du corps, les mouvements respiratoires ( besoins obligatoire pour la vie)

-les besoins de production correspondent à l'utilisation du cheval: gestation, allaitement, croissance, saillie, travail

leurs natures

-les besoins en énergie: c'est le carburant du cheval,indispensable au fonctionnement de l’organisme, au travail musculaire, à l’élaboration des tissus et des produits tels que le lait ou les muscles. Ils sont calculés en UFC/jour et augmentent selon le degré de travail

-les besoins en protéine: les protéines sont un des constituants principaux de l’organisme (muscles,hormones…),ils sont apportées dans l'organisme grâce à la digestion sous forme d’acides aminés. Des acides aminés indispensables (lysine, thréonine) ne peuvent pas être fabriqués par le cheval et doivent être apportés dans l’alimentation.

-les besoins en matière azotée: ils sont exprimés en MADC et calculés en g/kg, ils correspondent à la quantité d'acide aminés apportés par chaque aliment. Ils sont élevés chez les animaux en croissance ou aux besoins de production importante: poulinière, étalons.

- les besoins en minéraux: ils sont très présents pour 80% dans le squelette et une carence en minéraux est toujours grave.
Dans ces minéraux il y a:
-les macro éléments: Ca,P,Na,Cl,Mg,K, trois de ces macro éléments sont particulièrement important le calcium (Ca) et le phosphore (P) pour le développement du squelette, la sécrétion lactée, la contraction musculaire. Le sodium (Na) pour les chevaux qui travaillent doit être contrôlé car leurs besoins sont 2 à 3 fois plus élevés que ceux des chevaux à l’entretien.
- les oligo-élements: Fe, Zn,Cu,Mn,Co,I,S,Se, ils sont présents en faible quantité mais quand même indispensable au bon fonctionnement de l'organisme.
Les besoins en sel augmentent avec l'intensité du travail, il est donc conseillé d'avoir une pierre à sel à disposition ou alors rajouter du sel dans la ration.

-les besoins en vitamines: les vitamines liposoluble ( soluble dans les graisses ADEK) et les hydrosolubles ( soluble dans l'eau BC).Les besoins vitaminiques du cheval et leur couverture sont mal connus. Hormis les vitamines B et la vitamine D, le cheval est incapable de les synthétiser. Celles-ci doivent donc être apportées par les aliments de la ration.
-La vitamine A, a des actions physiologiques multiples dont certaines sont essentielles pour la fonction de reproduction et la croissance.
-La vitamine D, intervient dans l’élaboration de l’os et joue également un rôle correcteur des déséquilibres phosphocalciques.
-La vitamine E, participe à la protection de l’organisme, protège les graisses de réserve d’une dégradation et intervient dans les mécanismes énergétiques.
-La vitamine K, permet la coagulation du sang.
-Les vitamines B, ont chacune une action précise: contraction musculaire pour la B1,métabolisme énergétique pour la B2 et la PP ainsi qu’une action antianémique pour la B12.
-La vitamine C, n’est pas indispensable mais peut être utilisée chez le cheval de sport dans le but de stimuler le métabolisme musculaire.

-les besoins en eau: ils sont couverts à la fois par l’eau de boisson et l’eau contenue dans les aliments.La consommation d’eau dépend de la teneur en matière sèche de la ration et peut varier de 20 à 60 l/cheval/jour. Elle augmente avec l’activité physique, selon l’état physiologique (jument en lactation) ou encore avec la température ambiante.

les besoins en fibre: ils sont composées de l’ensemble des glucides de la paroi des végétaux.On estime le besoin minimum en fibres (pectine,cellulose, lignine…) entre 15 et 18% de la ration (exprimé en cellulose brute).
Les fibres remplissent plusieurs fonctions:
-intérêt énergétique : elles sont des sources d’énergie, capables de couvrir en moyenne 1/4 à 1/3 des besoins.
-effet de lest : les fibres stimulent le transit.Elles sont donc essentielles pour la santé digestive de votre cheval et participent à prévenir certains troubles digestifs (diarrhées, coliques, indigestions,fourbures…)
-occupation du cheval : les fibres, en augmentant la durée d’ingestion sont un facteur d’occupation et d’apaisement. Il est donc bon d’apporter une ration journalière d’une quantité minimale de 5 kg de fourrage sec (ou équivalent) pour un cheval de 500kg.

lexique

UFC=Unité Fourragère Cheval (1 UFC = 2250 Kcal),correspond à la valeur énergétique nette d’un kg brut d’orge de référence distribué à un cheval à l'entretien
MADC=Matière Azotée Digestible chez le Cheval,évaluation de la quantité d’acides aminés digérés par un kg brut d’aliment